L'Appel des Entubés


Cher Vlad,

Après Brigitte et Gérard, c’est nous Germaine et André, (dit Maimaine et Dédé) qui te demandons bien respectueusement l'hospitalité au nom des liens historiques qui nous unissent.

Alors Vladimir tu vas te demander qui on est ! quels sont ces quidams qui ont le culot de te solliciter en personne et qui en plus t’appelle par ton prénom en te tutoyant.

C’est vrai que l’on n'est moins people
C’est vrai que l’on n'est pas très glamour !
C’est vrai que l’on n'est pas très connus (en fait pas du tout)
Enfin c'est vrai que l'on est aussi beaucoup moins riches (on sera d'ailleurs bientôt complètement pauvres).

Mais on a une grande qualité : on est beaucoup plus nombreux !

et on paye nos impôts sans rien demander en retour (ah tiens, on dirait la chanson de Florent Pagny, un autre exilé) si ce n’est que l'on nous laisse travailler tranquille.

Mais c’est trop demandé car lorsqu’un bourreau tient une victime sans défense, il ne la lâche pas.

Nous, on n'a rien fait de mal.

On était là avant !

En fait on a  toujours été là.

On a travaillé.  On a gagné un peu de sou. On a payé nos impôts, tranquillement !

Ce qui restait, on essayait d’en profiter et de le mettre un peu de coté pour nos vieux jours.

C’était comme ça et cela fonctionnait

Mais aujourd’hui tout ça c’est fini. Nous sommes indésirables, pour cause de détention de patrimoine (qui lui est désiré) et d’envie de réussir.

Autre faute : nous ne pensons ni ne votons comme il faut !

Alors, comme nous refusons d’être asservis à l’assistanat avilissant et décérébrant et revendiquons le droit de penser (décidément, encore Florent Pagny !!!), nous sommes marqués du sceau de l’infamie et comme au bon vieux temps, bannis et spoliés.

Trop riches pour rester mais trop pauvres pour partir, seule une intervention extérieure, miraculeuse, pourrait nous sauver du bûcher.

Au secours Vladimir, nous ne voulons pas finir comme Jacques de Molay (supposé trop riche lui aussi par son débiteur de l'époque, le Roi, qui a jugé qu'il valait mieux le brûler pour hérésie que le rembourser !)

Vladimir, au nom de tous les condamnés de France (aussi appelés "tricards" en language populaire), nous sollicitons ta bienveillance et nous te demandons de bien vouloir nous accueillir sur la terre Russe en nous faisant parvenir un passeport dans les plus brefs délais.

Donne tout à Gérard lorsque tu le verras, il fera suivre !

Et puis on s’y connaît en Russe. On bois de la vodka, on joue à la poupée (on parle des jouets bien sur), on aime Chelsea et on écoute les chœurs de l’Armée Rouge.

Tu verras, tu ne seras pas déçu.

da svidániya

les Entubés anonymes

2 commentaires:

  1. da svidániya - до свидания. Vous avez écrivé comme nous prononcions

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  2. Pas sur qu'il faille parler de Chelsea à Vlad !

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